Psychologie des temps nouveaux, Gustave le Bon

dans ses livres Gustave Le Bon a théorisé que la nouvelle entité, la « foule psychologique », qui émerge de l’incorporation de la population assemblée ne forme pas seulement un nouveau corps mais crée aussi une « inconscience » collective. Lorsqu’un groupe de personnes se rassemble et se rassemble pour former une foule, il y a une « influence magnétique émise par la foule » qui transmute le comportement de chaque individu jusqu’à ce qu’il devienne gouverné par « l’esprit de groupe ». Ce modèle traite la foule comme une unité dans sa composition qui prive chaque membre individuel de ses opinions, valeurs et croyances, comme le dit Le Bon : « Un individu dans une foule est un grain de sable parmi d’autres grains de sable, que le vent soulève à volonté.


Le Bon n’était pas le premier psychologue des foules : « Le premier débat en psychologie des foules a eu lieu entre deux criminologues, Scipio Sighele et Gabriel Tarde, sur la façon de déterminer et d’attribuer la responsabilité pénale au sein d’une foule et donc de déterminer qui arrêter »[44] Bien que cette attribution précédente puisse être valide, il convient de souligner que Le Bon a précisé que l’influence des foules n’était pas seulement un phénomène négatif, mais pouvait également avoir un impact positif. Il considérait cela comme une lacune de la part des auteurs qui ne considéraient que l’aspect criminel de la psychologie des foules.